La FNATH souhaite réagir aux résultats de l’étude PestiRiv, menée par l’Anses et Santé Publique France et confirmant que les personnes vivant à proximité des vignes sont particulièrement exposées aux pesticides. Cette étude apporte une preuve supplémentaire des risques liés à l’utilisation massive de ces substances particulièrement nocives.
Alors que le Fonds d’indemnisation des victimes des pesticides (FIVP) a enregistré en 2024 une hausse sans précédent des demandes de réparation (+43 % par rapport à 2023), ce dispositif reste encore trop méconnu et insuffisamment sollicité. Pire, il demeure injustement restrictif :
- De nombreux salariés en sont exclus, notamment les travailleurs relevant des régimes spéciaux comme la SNCF ou les dockers, pourtant eux aussi exposés dans le cadre de leur activité.
- Les riverains habitant à proximité des zones d’épandage ou de stockage de pesticides, qui subissent pourtant des expositions répétées, ne peuvent aujourd’hui prétendre à aucune indemnisation sauf à engager des procédures judiciaires longues, couteuses, sans garantie de succès.
Face à ces constats, la FNATH estime qu’il est urgent que les choses évoluent : l’indemnisation doit être élargie à toutes les victimes, sans distinction de statut ou de régime de sécurité sociale. Les traitements doivent quant à eux être réduits au strict nécessaire et il est urgent de minimiser leur dispersion en mettant en œuvre au plus vite la stratégie Ecophyto 2030.
La FNATH rappelle qu’elle se tient aux côtés de toutes les victimes de maladies liées aux pesticides. Elle poursuit actuellement le combat à tous les niveaux, en lien avec un groupe de mutuelles et d’associations engagées, afin de défendre le droit à la reconnaissance et à la réparation pour l’ensemble des victimes.