Mise à mal de notre modèle de protection sociale

 

La FNATH regrette et dénonce la tendance actuelle à libéraliser sans complexe un nombre croissant de dispositifs pourtant essentiels à notre modèle de protection sociale. Ces décisions nous inquiètent d’autant plus que ce sont les publics les plus fragiles qui en pâtissent en premier lieu. La réduction des déficits et la satisfaction des revendications du patronat ne doivent pas se faire au mépris de droits fondamentaux des travailleurs.

Ces atteintes aux droits se traduisent par divers éléments. La réforme du mode de calcul de la pension d’invalidité des personnes en emploi a pénalisé les travailleurs en situation de handicap en imposant des plafonds supplémentaires.

Refus d’admettre l’acquisition de congés payés par les salariés lorsqu’ils sont en arrêt-maladie

La CPME a récemment refusé d’admettre l’acquisition de congés payés par les salariés lorsqu’ils sont en arrêt-maladie. En septembre dernier, la Cour de Cassation avait pourtant affirmé qu’il s’agissait d’un droit des salariés en se basant sur le droit européen. La CPME va aujourd’hui jusqu’à demander au gouvernement de légiférer pour censurer l’impact de cette jurisprudence en brandissant le spectre de faillites en cascades. Il s’agit donc d’un chantage à l’emploi que nous ne pouvons tolérer.

Abaissement de la durée d’indemnisation du chômage des plus de 55 ans

Enfin, notre inquiétude est encore plus grande lorsque c’est le Ministre de l’Économie lui-même qui tient des propos visant à faire régresser les droits sociaux. En se prononçant en faveur d’un abaissement de la durée d’indemnisation du chômage des plus de 55 ans pour l’aligner sur celles des autres chômeurs, il démontre sa méconnaissance des difficultés d’insertion des seniors sur le marché de l’emploi. C’est n’est pas via de telles mesures que le plein emploi pourra être atteint. La FNATH déplore d’autant cette prise de position que l’âge moyen de la survenue d’un handicap se situe à 47 ans, que les arrêts maladie de longue durée sont surreprésentés chez les travailleurs de plus de 50 ans et que c’est 100 000 licenciements pour inaptitude qui sont prononcés tous les ans par les entreprises parmi lesquels nombre de salariés séniors usés par leur emploi.

14% de la population française est aujourd’hui en situation de privation

La FNATH exprime ainsi sa plus vive inquiétude. Alors que, selon les derniers chiffres de l’INSEE, 14% de la population française est aujourd’hui en situation de privation, que de grandes associations caritatives sont désormais contraintes d’opérer un tri dans les repas et les dons alimentaires qu’elles délivrent, que le taux de chômage des personnes en situation de handicap reste près de 7 points supérieur à celui de l’ensemble de la population, il est selon nous inacceptable qu’une telle politique puisse être menée, sans même réfléchir aux conséquences des décisions qui sont prises.

Les garanties contre la paupérisation des plus faibles ne sont ni des fusibles, ni des variables d’ajustement. Les faire sauter les unes après les autres serait non seulement un manque d’humanité mais ferait également courir le risque d’ouvrir une trappe à pauvreté qui, lorsque la situation sera devenue intenable, coûtera très cher à refermer.

La FNATH organise son colloque Emploi et handicap

C’est avec un immense plaisir que la FNATH vous convie à son colloque Emploi et Handicap ayant pour thème : « Emploi et maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés : quelles avancées ? ».

De nombreux acteurs de l’accompagnement et du soutien des personnes en situation de handicap nous feront l’honneur de leur présence. Thibault GUILLY évoquera France Travail, des représentants de la CNAM feront un point sur les aides au maintien, Jérémy BOROY évoquera les défis de la nouvelle mandature du CNCPH, les occasions d’avoir des réponses à vos diverses questions seront donc nombreuses.

Ce colloque se tiendra le mardi 21 novembre de 10h à 16h dans les locaux du groupe VYV Rue Jeanne d’Arc dans le 13ème arrondissement.

Vous trouverez le programme de cette journée ainsi que le lien vers l’inscription, gratuite et obligatoire, ICI. Cette journée sera évidemment adaptée aux personnes malentendantes.

Nous espérons vous y retrouver nombreux !

Invitation finale réseaux sociaux

Programme du colloque FNATH emploi et handicap

Cumul emploi et invalidité : la FNATH invite à une révision rapide des nouvelles règles de calcul de la pension d’invalidité

Le décret n° 2022-257 du 23 février 2022 relatif au cumul de la pension d’invalidité avec d’autres revenus, appliqué depuis fin 2022, avait pour objectif d’inciter à la reprise d’activité des personnes en situation d’invalidité. Si les nouvelles règles sont favorables pour certains, elles s’avèrent contre-productives et inéquitables pour d’autres, plongeant des centaines de salariés et leurs employeurs en grande difficulté. Alertée par ses adhérents, la FNATH, l’Association des accidentés de la vie, s’est mobilisée dès octobre 2022 pour sensibiliser le Gouvernement. Alors qu’un décret correctif serait à l’étude, elle réaffirme ses recommandations pour permettre à tous les salariés invalides, quels que soient leurs revenus, d’être avantagés en cas d’activité professionnelle. Partageant avec la FNATH des convictions fortes en faveur de l’amélioration de la prévoyance des actifs, le Groupe Vyv soutient cette initiative et s’engage à ne pas pénaliser ses assurés.

Le décret n° 2022-257 du 23 février 2022 relatif au cumul de la pension d’invalidité avec d’autres revenus, dont les effets sont visibles depuis fin 2022, a fait évoluer les modalités de calcul de la pension d’invalidité. Pour rappel, cette pension vient en compensation d’une perte durable de capacité de travail, du fait de difficultés de santé. Elle est destinée à garantir à l’invalide un revenu décent. Elle peut être cumulée à une activité professionnelle à temps partiel et à une couverture prévoyance.

Afin d’inciter à la reprise d’activité, lorsque le cumul du revenu d’activité et de la pension d’invalidité dépasse le revenu perçu avant la mise en invalidité, la pension n’est réduite que de la moitié du dépassement constaté, au lieu de l’intégralité auparavant. Mais ce décret a introduit une autre nouveauté : si le cumul est toujours comparé aux revenus perçus avant la mise en invalidité, il est désormais limité au Plafond Annuel de la Sécurité sociale (PASS)[1].

De plus, la comparaison sur une base trimestrielle, avec baisse de pension après 2 trimestres de dépassement, permettait de réduire l’impact des primes exceptionnelles et des modulations de temps de travail nécessaires à certains, du fait des fluctuations de leur état de santé, ce qui n’est plus le cas avec la comparaison sur base annuelle instaurée par le décret.

Les personnes les plus qualifiées fortement pénalisées

Les impacts de ce décret pour les personnes invalides dépendent du taux d’invalidité, du revenu généré par la nouvelle activité et du revenu perçu avant la maladie ou l’accident à l’origine de l’invalidité. Si ce décret permet à la plupart des personnes invalides d’améliorer leurs revenus en cas de reprise d’une activité professionnelle à temps partiel, et favorise ainsi le retour à un emploi adapté à l’état de santé, il a des effets tout à fait contraires pour d’autres.

Le plafonnement du cumul pension et revenus d’activités au Plafond Annuel de la Sécurité sociale (PASS) a pour effet, à partir d’un certain niveau de revenus, de faire baisser la pension d’invalidité jusqu’à la rendre nulle. En cas de baisse, sous réserve que la personne soit couverte, la perte peut être compensée en tout ou partie par la prévoyance. En cas de suspension, l’arrêt du versement de la pension d’invalidité peut entraîner de facto celui de la couverture prévoyance complémentaire, et donc une perte de revenus encore plus conséquente ! D’autres domaines corrélés au versement de cette pension peuvent également être impactés, comme l’indemnisation de l’assurance du prêt immobilier. Les personnes concernées sont alors incitées à réduire leur activité professionnelle, voire l’interrompre pour déclencher le paiement de la pension d’invalidité qui se cumulera avec la couverture prévoyance !

Ainsi, alors que les entreprises font face à une pénurie de talents et sont à la peine pour fidéliser leurs salariés, cette réforme dessert les employeurs et creuse les inégalités entre les salariés, incitant les plus modestes à reprendre une activité professionnelle et les plus qualifiés, qui sont également les plus aisés, à travailler moins !

« Au-delà des répercutions sur certains pensionnés, nous sommes très inquiets du signal qui est donné, incitant les personnes qui « gagnent bien » leur vie à limiter ou même quitter leur activité pour ne pas perdre de revenus et venant briser le lien de solidarité entre les assurés. »

Nadine Herrero, Présidente de la FNATH

Les recommandations de la FNATH pour une indemnisation équitable et vertueuse pour tous

  • Permettre aux assurés qui étaient déjà en invalidité au moment de la réforme de continuer à bénéficier de leurs prestations dans les mêmes conditions, à l’instar de ce qui a été fait pour la réforme de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).
  • Pour les assurés entrant en invalidité après la réforme :
  • A défaut de la suppression du nouveau plafonnement, que rien ne justifie, le relever au moins à 2 PASS. Ce plafonnement va à l’encontre des principes mêmes de la sécurité sociale, la pension d’invalidité ne bénéficiant plus à tous quels que soient leurs revenus, alors même que l’assiette de cotisations assurantielle est basée sur la totalité des revenus d’activité.
  • Instaurer un minimum de versement (la pension d’invalidité minimale[2] par exemple), pour permettre le maintien de la prévoyance dans tous les cas.
  • Revenir au calcul sur une base trimestrielle, avec baisse de pension uniquement après 2 trimestres de dépassement.

Le Groupe VYV soutient ces recommandations et maintient l’indemnisation de ses assurés

Premier acteur mutualiste de santé et de protection sociale en France, le Groupe VYV soutient ces recommandations et s’engage, dans l’attente des nouvelles règles, à poursuivre l’indemnisation des assurés concernés par une suspension de leur pension d’invalidité.

 « Convaincu que le maintien ou la reprise d’une activité professionnelle constitue un facteur de santé pour les personnes confrontées à une maladie grave ou à un handicap, le Groupe VYV soutient pleinement la démarche de la FNATH pour améliorer la protection des actifs face aux risques graves tels que l’invalidité. C’est une belle illustration de notre combat en faveur de l’accès de tous au droit à la santé ! »

Stéphane Junique, Président du Groupe VYV

Pour un changement de regard sur les personnes rencontrant des difficultés de santé dans le monde professionnel

Cette réflexion sur les impacts financiers de la reprise d’activité pour les personnes invalides est l’occasion de s’interroger également sur le regard porté sur les personnes rencontrant des difficultés de santé ou familiales dans le cadre professionnel.

La mise en place de campagnes d’information pour casser les préjugés sur leurs capacités et briser les barrières psychologiques auxquelles elles peuvent être confrontées est tout aussi important.

Cela fait partie des 25 propositions présentées dans le livre blanc « Améliorer la prévoyance des actifs, un impératif social » publié en février 2023 par le Groupe Vyv, en partenariat avec la FNATH.

 [1] Soit 3 666€ bruts/mois.

[2] 311,56 € par mois au 1er janvier 2023

Réforme des règles de cumul de la pension d’invalidité : la FNATH dénonce une nouvelle discrimination entre les assurés

Réforme du montant des pensions d’invalidité : qui gagne…perd !

La réforme, tant attendue et demandée par les associations pour redonner du pouvoir d’achat aux personnes en invalidité, est enfin arrivée ! Elle a pour mot d’ordre « Toute heure travaillée constitue un gain financier », sauf que certains vont beaucoup y perdre. Dans un contexte de crise globale, économique et sociale, le gouvernement vient réduire ou supprimer des pensions d’invalidité à des personnes en situation de handicap qui travaillent.

La FNATH, association des accidentés de la vie a demandé au Ministre des solidarités et de la santé et au Ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, un décret modificatif et s’apprête à saisir le Conseil d’État.

Depuis notre dernier communiqué, une multitude de témoignages nous parviennent pour dénoncer cette mesure injuste et contreproductive.

 Quelques explications ……

En octobre 2019, Olivier VÉRAN publiait un rapport dans le cadre du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2020 intitulé « Rénovation des politiques d’indemnisation de l’incapacité de travail de longue durée ».

Ce texte donna lieu en février 2022 à un décret (N° 2022-257) modifiant le calcul du montant des pensions d’invalidité. Le but affiché du rapport est d’améliorer les possibilités de cumul des pensions d’invalidité et des revenus professionnels, en garantissant un gain financier lorsque la personne, bénéficiant d’une pension d’invalidité, travaille. L’objectif est d’encourager les invalides à reprendre une activité professionnelle ou à augmenter leur quotité de travail.

Comment fonctionne l’invalidité ?

Suite à un accident ou à une (ou plusieurs) maladie non professionnelle, une personne se retrouve en arrêt de travail pendant plusieurs mois ou années. Après étude de son dossier et consultation médicale, le service médical de l’Assurance Maladie estime que son état de santé n’est plus compatible avec un travail à temps plein (catégorie 1 ou 2) ou qu’elle n’est plus en mesure de travailler du tout. La pension d’invalidité*(1) vient alors compléter la perte de salaire liée au temps partiel subi.

Dans ce rapport, tout était louable, sauf qu’à la publication de ce décret, est apparu un plafond de ressources (le PASS, Plafond Annuel de la Sécurité Sociale) réduisant ou supprimant de fait pour certains, leur pension d’invalidité alors que leur situation n’a pas changé.

Concrètement, qu’est-ce que ce décret change si défavorablement ?

Prenons l’exemple de Valérie, 48 ans, reconnue « travailleur handicapé » en 2017 suite à 2 cancers avec séquelles.

Le service Médical de l’Assurance Maladie lui notifie son passage en invalidité de catégorie 1, la même année.

Afin de pouvoir se maintenir dans un poste intéressant, elle réduit son temps de travail de 20% seulement et pose des congés tous les 15 jours pour tenir le coup physiquement.

Aujourd’hui, avec cette réforme, Valérie perd 50% de sa pension d’invalidité (soit 400€ par mois), pourtant elle coche les « cases » de l’objectif annoncé de la réforme.

Pour réduire ses dépenses de 400 euros par mois, il ne suffit pas d’arrêter l’abonnement à Netflix ou de ne plus aller au restaurant, elle va devoir changer de vie, Valérie… certainement de logement, car son crédit immobilier prend en compte sa pension d’invalidité dans ses ressources. Et pour d’autres, dont la pension est supprimée, ils perdent aussi le complément de leur prévoyance ainsi que la prise en charge d’une partie de leur mensualité de leur crédit immobilier. Cette réforme marginalise encore plus cette population en situation de handicap, obligeant certains à faire des choix majeurs dans leur vie.

Il n’y a pas d’effet d’aubaine à être en invalidité, on ne gagne pas plus qu’avant la maladie. Avant ce décret, il existait déjà un plafond. Les ressources étaient comparées au salaire annuel avant la mise en invalidité.

À ce jour, l’incompréhension est totale pour les milliers de personnes invalides et handicapées qui travaillent, et qui n’imaginaient pas voir leurs ressources diminuer drastiquement. D’autant plus, si on réécoute, les propos d’Emmanuel Macron lors de son interview par Caroline Roux en octobre 2022 : « On mise sur l’attractivité de la France, pas d’impôt supplémentaire, on mise sur le travail et on protège les plus fragiles. ».

Aucune justification n’a été donnée à propos de la mise en place de ce nouveau plafond.

Les personnes concernées souhaitent le retrait de celui-ci et le retour au plafond de leur salaire perçu avant la maladie. Un groupe Facebook a été créé « les oubliés de la réforme 2022-257 ».

La FNATH, association des accidentés de la vie a demandé au Ministre des solidarités et de la santé et au Ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, un décret modificatif et s’apprête à saisir le Conseil d’État.

 * Le montant de la pension d’invalidité est calculé en faisant la moyenne des 10 meilleures années de salaires de la personne. Selon la catégorie un pourcentage est calculé (30% pour la catégorie 1 et 50% pour la catégorie 2). Il ne s’agit pas d’une source d’enrichissement mais seulement de compensation en retour de cotisations faites par l’assuré devenu invalide.

Les chiffres clés de l’invalidité, un revenu de remplacement pour les personnes handicapées

  • 820 000 assurés bénéficiaires d’une pension d’invalidité en 2017.
  • 30% d’entre eux exercent une activité professionnelle.
  • Composée en majorité et de manière croissante, de femmes (55% des entrées en invalidité en 2017).
  • Ce sont des personnes à l’état de santé fragile, l’écart d’espérance de vie à 62 ans entre les personnes ayant bénéficié d’une pension d’invalidité et les autres retraités atteignait, en 2017, -6,1 ans pour les hommes et -4,4 ans pour les femmes.
  • Les personnes en invalidité souffrent souvent de plusieurs pathologies (2,2 infirmités en moyenne en 2016).
  • Les pensions d’invalidité ont été moins revalorisées que les autres minima sociaux.

Source : Rapport de la Cour des comptes, octobre 2019.

La FNATH se tient à la disposition de tous les assurés concernés pour les accompagner dans la défense de leurs droits.

Vous êtes concernés par cette situation, n’hésitez pas à témoigner sur en renseignant notre formulaire

Nous vous tiendrons également informé des démarches effectuées et des évolutions obtenues

Plus nous obtiendrons de témoignages plus nous serons légitimes et en position de force pour modifier ce décret

Pour en savoir plus :

Mise en place des nouvelles règles de cumul entre pension d’invalidité et revenu d’activité.

Réforme des règles de cumul de la pension d’invalidité : la FNATH dénonce une nouvelle discrimination entre les assurés

La FNATH a pris acte des déclarations du Gouvernement relatives aux « nouvelles règles » de cumul de la pension d’invalidité avec des revenus d’activité, plus favorables à l’emploi, et notamment de Madame la Ministre Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées.

Si globalement le dispositif est plus incitatif que l’ancien, il reste qu’une frange de la population concernée par ces nouvelles dispositions se trouve particulièrement maltraitée.

En effet, les personnes invalides dont les revenus d’activité dépasse un certain seuil sont, avec cette réforme, privées de toute pension d’invalidité ou voient le montant de leur pension d’invalidité considérablement réduit, ce qui n’était pas le cas avant la réforme.

La FNATH considère que cette situation est inadmissible pour des assurés qui ont cotisé pour un risque ‘invalidité » durant toute leur vie professionnelle et observe que les conséquences de cette réforme pour ces assurés est contraire au droit européen.

Il y a manifestement une nouvelle discrimination qui est installée et le dispositif réglementaire est contraire à l’esprit de la réforme qui vise à favoriser le cumul emploi/ressources.

La FNATH a saisi Madame la Première ministre pour qu’un droit d’option soit proposé aux assurés sociaux concernés entre l’ancien et le nouveau dispositif.

La FNATH se tient à la disposition de tous les assurés concernés pour les accompagner dans la défense de leurs droits.

Vous êtes concernés par cette situation, n’hésitez pas à témoigner sur notre en renseignant notre formulaire

Nous vous tiendrons également informé des démarches effectuées et des évolutions obtenues

Plus nous obtiendrons de témoignages plus nous serons légitimes et en position de force pour modifier ce décret

Mise en place des nouvelles règles de cumul entre pension d’invalidité et revenu d’activité.

Semaine européenne pour l’emploi des travailleurs handicapés : encore du travail !!

Malgré une baisse de la demande d’emploi des travailleurs handicapés ces dernières années, leur taux de chômage est toujours deux fois supérieur à celui du tout public.

L’occasion pour la FNATH de rappeler plusieurs de ses revendications et de tirer la sonnette d’alarme sur les difficultés rencontrées en matière d’emploi et de maintien dans l’emploi par les personnes en situation du handicap.

Licenciements pour inaptitude :

Le trop grand nombre de licenciements pour inaptitude nécessite d’autant plus dans le contexte actuel que tous les moyens soient mis en œuvre pour maintenir les travailleurs devenus handicapés dans leur emploi. La FNATH demande à ce que soient systématisées les visites de pré reprise. Elle réclame aussi qu’une meilleure coordination des acteurs soit mise en place pour accompagner les travailleurs handicapés et les entreprises.

Accessibilité en entreprise des locaux de travail :

Voilà 17 ans que les personnes handicapées attendent la publication de ce décret ! Il n’est aujourd’hui plus admissible que les personnes handicapées ne puissent pas postuler à toutes les offres d’emploi en raison de l’inaccessibilité de certaines entreprises. Nous espérons que la prochaine conférence nationale du handicap présidée par Emmanuel Macron annoncera la signature de ce décret.

France Travail :

Les travaux pour la mise en œuvre de France Travail en 2023 sont actuellement en cours. La FNATH salue la concertation mise en place. L’accent mis sur les publics bénéficiaires du RSA (dont bon nombre de travailleurs handicapés bénéficie) doit être l’occasion de prendre en compte de manière globale à l’ensemble des publics les sujets de formation, d’accessibilité et de non-discrimination.

Ressources :

Si la FNATH a pu se réjouir de l’initiative de favoriser le cumul emploi/ ressources des bénéficiaires des pensions d’invalidité, elle demande en revanche une modification immédiate du décret visant à supprimer le couperet qui plane sur les personnes dépassant le plafond annuel de la sécurité sociale qui aboutit à un appauvrissement d’une partie des bénéficiaires.

La FNATH est en attende de mesures concrètes sur ces questions qui tardent à venir.

 

Déconjugalisation de l’AAH : enfin votée !!

 La FNATH se réjouit de l’adoption à l’unanimité de l’amendement actant la déconjugalisation de l’AAH. Cette avancée significative était attendue de longue date par la FNATH.

Un décret d’application à paraître… en 2023

Le décret d’application qui précisera les modalités de mise en œuvre paraîtra au plus tard en octobre 2023. La FNATH sera particulièrement attentive à sa construction et demande à être partie prenante afin que la déconjugalisation constitue une réelle indépendance financière pour les personnes.

Et pour les autres prestations soumises au revenu du conjoint ?

Toutefois, la FNATH regrette que cette disposition ne s’applique qu’à la seule AAH et non pas aux autres prestations soumises au revenu du conjoint, créant ainsi une iniquité entre les personnes.

Cumul AAH et emploi

Pour la FNATH la parution éloignée du décret d’application doit permettre d’aller plus loin en travaillant la question du cumul AAH et emploi. En effet, les dispositions d’attribution de l’AAH ne sont aujourd’hui pas incitatives pour les personnes qui souhaitent reprendre un emploi.

De même, le décret à paraître concernant la transformation des ESAT, qui permettra de cumuler un emploi en milieu ordinaire et un emploi en milieu protégé ne pourra se mettre en place que si ce cumul emploi/ressources est revu.

La FNATH espère que la navette parlementaire permettra des améliorations.

Comité interministériel du handicap et Semaine européenne pour l’emploi des travailleurs handicapés

Lundi 16 novembre marque la tenue du CIH (Comité Interministériel du Handicap) et le lancement de la SEEPH (Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées).

L’occasion pour la FNATH de rappeler plusieurs de ses revendications et de tirer la sonnette d’alarme sur les difficultés rencontrées en matière d’emploi et de maintien dans l’emploi par les personnes en situation du handicap renforcées par la crise sanitaire.

Rapprochement de Pôle emploi et de Cap emploi :

La FNATH demande que l’offre de service proposée aux entreprises en direction des publics en situation de handicap soit présentée au plus vite car cet accompagnement est primordial.

Aide à l’embauche de 4000€ :

La FNATH regrette que cette aide ait été mise en place pour les travailleurs handicapés avec du retard. Elle demande, en outre, que la mesure soit prolongée au-delà du 28 février 2021 comme prévu initialement afin de permettre aux employeurs de se saisir pleinement de la mesure.

Télétravail :

La FNATH demande que le patronat et les syndicats engagent et aboutissent le plus rapidement possible des négociations en prenant dès à présent en compte l’aménagement des situations de télétravail pour les personnes en situation du handicap afin qu’ils ne soient pas encore les grands « ignorés » de la crise. 

Licenciements pour inaptitude :

Le trop grand nombre de licenciement pour inaptitude nécessite d’autant plus dans le contexte actuel que tous les moyens soient mis en œuvre pour maintenir les travailleurs devenus handicapés dans leur emploi. La FNATH demande à ce que soient systématisées les visites de pré reprise. Une meilleure coordination des signalements vers les Cap emploi doit être mise en place pour accompagner les travailleurs handicapés et les entreprises

Il est urgent qu’à minima ces mesures soient mises rapidement en place afin que les chiffres du chômage des personnes en situation de handicap, masqués aujourd’hui par le chômage partiel ne se révèlent pas catastrophiques à la fin de la crise sanitaire.

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