Depuis 2023, près de 30 salariés d’Orange ont mis fin à leurs jours ou tenté de le faire. Rien que cet automne 2024, quatre suicides ont été recensés. Ces chiffres, glaçants, rappellent tragiquement la crise de 2008-2009 qui avait coûté la vie à 35 salariés de l’ex-France Télécom.
Quinze ans plus tard, les mêmes mécanismes destructeurs semblent à l’œuvre : réorganisations brutales, suppressions de postes, perte de sens au travail et surcharge chronique.
Les syndicats et les associations tirent la sonnette d’alarme et dénoncent une nouvelle crise sociale meurtrière. Le Comité national de prévention du stress (CNPS) a récemment révélé une dégradation inquiétante des indicateurs psychosociaux chez Orange, confirmant l’ampleur du mal-être.
La FNATH déplore l’inaction de la direction d’Orange, qui semble n’avoir rien appris, ou rien voulu apprendre des drames passés et des décisions judiciaires rendues. Malgré les alertes, les restructurations se poursuivent, les suppressions de postes s’enchaînent, et les dispositifs de prévention restent insuffisants. Cette attitude est inacceptable et inexcusable.
La FNATH appelle les autorités publiques à intervenir sans délai pour mettre fin à cette spirale de souffrance. Nous nous tiendrons, comme toujours, aux côtés des salariés en détresse, ainsi que des familles des victimes. La FNATH aidera toujours les travailleurs à faire valoir leurs droits et contribuera au soutien qu’ils méritent !