La commission de l’environnement du Parlement européen se prononcera ce jeudi 25 juin 2020 sur une résolution appelant à une stratégie pour la durabilité relative aux produits chimiques, qui assure réellement un niveau élevé de protection de la santé humaine et de l’environnement, en réduisant autant que possible l’exposition aux substances chimiques dangereuses.
Alors que la Commission Environnement doit donc apporter sa contribution à la réflexion initiée par l’Europe sur la protection de la santé des populations notamment contre les perturbateurs endocriniens, la FNATH s’étonne du « silence » assourdissant que l’on observe sur cette question, malgré l’adoption d’une « deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens » par la France en septembre 2019.
La FNATH alerte sur les lobbyistes de tous bords qui œuvrent à décrédibiliser les travaux les plus sérieux de la communauté scientifique, alors qu’ils établissent tous, la dangerosité de ces substances pour l’être humain mais également leur omniprésence dans notre environnement quotidien (plastiques, jouets, cosmétiques, emballages alimentaires, matériel hospitalier).
S’agissant de l’environnement professionnel, les travailleurs continuent à être surexposés sans qu’aucune évolution majeure n’ait été portée par ce Gouvernement mais aussi par les précédents depuis des années.
Pourtant, Santé publique France et l’Anses ont produit un corpus de connaissances sur cette question.
Au-delà des seuls perturbateurs endocriniens, 53 000 substances ont été répertoriées dans REACH au niveau européen. Or, pour l’essentiel, elles n’ont jamais été évaluées !
La FNATH demande instamment au Gouvernement de prendre une position extrêmement ferme et courageuse au sein de l’UE sur le sujet et de susciter réellement un vaste débat public national afin de que les populations se mobilisent.