La FNATH a suivi avec attention les déclarations du Premier ministre Sébastien LECORNU lors de sa déclaration de politique générale.
Si certaines annonces vont dans le bon sens, nous demeurons très inquiets quant aux débats à venir et à la traduction concrète des intentions affichées.
Un débat pour repenser en profondeur le monde du travail
Nous saluons la décision de mettre en pause l’injuste réforme des retraites ainsi que la volonté de redonner toute sa place à la démocratie sociale. Il s’agit maintenant de permettre un véritable débat, libre et ouvert, pour repenser en profondeur le monde du travail : évoquer enfin la pénibilité, le travail des femmes, les carrières hachées ou longues, ainsi que les enjeux majeurs de prévention et de santé au travail.
Une “année blanche” qui frapperait d’abord les plus précaires
En revanche, la FNATH ne peut accepter l’idée d’une “année blanche” qui, sous couvert d’attente ou de transition, frapperait d’abord les plus précaires et les plus fragiles. Nous exprimons également notre vive inquiétude face aux annonces budgétaires concernant la santé. Le gouvernement prévoit une progression des dépenses d’Assurance maladie limitée à 1,6 % pour atteindre 270,4 milliards d’euros, soit bien en deçà de l’évolution naturelle des besoins. Dans un contexte de vieillissement de la population et de multiplication des maladies chroniques, c’est tout simplement intenable. Les 7,1 milliards d’euros d’économies envisagés sur la santé sont inacceptables, alors même que les soignants et les établissements sont déjà à bout.
La FNATH appelle enfin les parlementaires à voter un budget digne et juste, qui ne fasse pas peser l’effort sur les plus vulnérables, mais demande au contraire aux plus riches et aux grandes entreprises de contribuer à hauteur de leurs moyens.