Baptiste MARCET toute une vie vouée à la défense des victimes du travail

Titre

Pendant 38 ans il animera la Fédération nationale des Mutilés du travail, l’organisera et la développera.

Si historiquement Baptiste MARCET ne fut que l’un des fondateurs de la fédération, sa personnalité était telle, sa foi autant que sa résolution si obstinée que sa vie et son œuvre ne peuvent être dissociées de l’histoire de la FNATH.

La jeunesse de Baptiste MARCET

Baptiste MARCET, est né au Puy (Haute-Loire) le 20 octobre 1883, rue des Farges, au moment des grandes luttes ouvrières qui devaient aboutir à la reconnaissance légale des syndicats.

Sa mère Marie MARCET, dentellière originaire d’Allègre meurt en 1889. Orphelin dès l’âge de 6 ans, Baptiste sera élevé à Allègre par son oncle Victor Couderc boulanger et maire de la commune de 1896 à 1900. Considéré comme « un rouge » comme on disait alors – il avait supprimé le travail de nuit pour ses ouvriers – Victor COUDERT est féru de radicalisme en politique et va orienter Baptiste vers une éducation politique progressiste où les idéaux de la Révolution française seront omniprésents.

Baptiste Marcet, qui en dehors des heures de classe, garde les troupeaux dans les pâturages, est reçu premier du canton au certificat d’études.

Les premiers pas de Baptiste MARCET dans le monde du travail

En 1898, Baptiste Marcet entre en apprentis­sage chez un. autre de ses oncles, un Marcet celui-là, forgeron à Saint-Just-­sur-Loire. C’est là qu’il apprend le mé­tier de maréchal ferrant. Baptiste MARCET n’a pas grand une grande passion pour ce métier. Intelligent et opiniâtre il va cependant acquérir le métier et devient maréchal-ferrant.

En 1900, il vient s’installer à Saint-­Etienne alors réputé ville rouge. Dans la cité minière il est au contact du monde du travail et comme beaucoup de ses compatriotes Il cherche à se lier avec les originaire de son pays. Par exemple, il retrouve BORY un ami d’enfance et tous deux s’inscrivent au parti socialiste.

Mais le jeune de maréchal-ferrant de tient pas en place, en 1901, il commence son tour de France ; part à Paris où il s’embauche chez un forgeron de la rue Damré­mont ; il fréquente assidument les réu­nions à la Bourse du travail et se lie à Pierre Monatte, originaire de la Haute-­Loire, lui aussi, qui fut l’un des fonda­teurs de « La vie ouvrière» et l’anima­teur de la « Révolution prolétarienne».

Curieux et politisé, il suit les réunions publiques et un jour au cours d’une discussion avec Jean Jaurès, il lui expose la misère de la classe ouvrière du bassin stéphanois.

De retour à Saint-Etienne, il devient secrétaire du syndicat des maréchaux­ferrants et subit l’influence de QUILLENT, secrétaire juridique de la C.G.T. (qui participera au Congrès constitutif de Saint-Etienne). QUILLENT fut l’un des premiers à concevoir que l’action de masse devait être épaulée par une action juridique.

Baptiste MARCET et les Mutilés du travail

En 1908, Baptiste MARCET est victime d’un accident en ferrant un cheval, il est blessé au bas ventre par une ruade.

Longtemps hospitalisé et ayant toutes les difficultés à obtenir une réparation du préjudice, on imagine souvent cet accident comme la prise de conscience  de Baptiste MARCET pour les victimes d’accident du travail

Après la guerre -pendant la­quelle il avait été mobilisé à Moulins -il s’embauche en 1918 chez AUSSIBAL, ma­réchal-ferrant dans le quartier de Chavanelle à Saint-Etienne. Parallèlement à son emploi, Baptiste MARCET s’occupe du dispensaire syndical (dont la gestion est financée par des cotisations syndicales) de la rue de la Charité (qui deviendra plus tard la rue des Mutilés du Travail). Puis, il devient en 1921 secrétaire du dispensaire et est y embauché comme collaborateur permanent.

A suivre…