La Ministre du Travail, Muriel Pénicaud réaffirme que  santé  au travail reste un enjeu clé à ses yeux, déplorant la situation «intolérable» actuelle. Deux missions sont lancées sur ce sujet, dont une tout particulièrement consacrée aux risques chimiques. La ministre du Travail et sa collègue à la Santé, ont annoncé qu’elles souhaitaient «faire de la santé au travail, notamment du renforcement des dossiers de prévention, une de (leurs) priorités communes,».

En réponse aux demandes d’amendements formulées par les députés lors des débats sur les Ordonnances Macron, Muriel Pénicaud a réaffirmé, le 23 novembre 2017, que la santé au travail était un enjeu clé. Elle a indiqué que le gouvernement avait demandé à plusieurs spécialistes, Henri Forest (représentant syndical), Charlotte Lecocq (députée) et Bruno Dupuis (personnalité qualifiée), de réaliser un état des lieux de la santé au travail et de faire des propositions pour le 31 mars prochain. Nous « sommes d’accord pour dire que la situation demeure perfectible sur bien des aspects», admet la ministre du travail qui déplore « un nombre particulièrement élevé» d’accidents du travail et de maladies professionnelles en France : 626 227 accidents du travail, dont 514 décès, et 48 762 maladies professionnelles, dont 382 décès en 2016. «C’est évidemment intolérable.» Il faut, poursuit la ministre, que « progressent la coordination des acteurs, le partage d’informations entre professionnels de santé au travail et en ville (…) dans le respect des données sensibles et l’articulation des services de santé au travail avec les autres secteurs de santé.» Rappelant le risque de pénurie de médecins du travail, elle souhaite rendre cette spécialité plus attractive.

Risques chimiques

Les deux ministres ont également confié au professeur Frimat, spécialiste de la santé au travail, «une mission visant à renforcer la prévention sur l’exposition des risques, à garantir le suivi des salariés concernés, y compris lorsqu’ils changent d’employeur, et à s’assurer d’un mode de réparation adapté pour tenir compte de l’effet différé de l’exposition à des agents chimiques dangereux ». Parallèlement à la mise en place du C2P (nouveau compte professionnel de prévention, explique le ministère du Travail et compte tenu des effets différés sur la santé que peut causer, en effet, une exposition prolongée à des agents chimiques dangereux, la ministre «avait annoncé dès le 20 juillet dernier aux partenaires sociaux du Conseil national de l’orientation des conditions de travail, que la réflexion se poursuivrait sur ce sujet. Cette mission fait suite au travail mené durant l’été par la Direction générale du travail». Ses conclusions sont attendues pour le 31 janvier 2018.

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