Une branche autonomie qui viendrait, en 2024, répondre à l’ampleur des besoins du vieillissement !

Dans le contexte budgétaire évoqué, qui peut croire à la « fable » racontée d’une branche autonomie qui viendrait, en 2024, répondre à l’ampleur des besoins du vieillissement de la population alors que le Gouvernement reste tétanisé à l’idée d’honorer sa promesse d’une « grande loi » autonomie ?

De fait, la FNATH ne peut que déplorer un PLFSS pour 2022 qui reste, d’abord, une grande déception s’agissant des dispositions relatives à la branche autonomie.

D’emblée le constat d’une nouvelle branche qui est, à peine mise en place, déjà en situation de déficit, témoigne, s’il en était besoin, de l’orientation prise.

Ensuite, ce déficit existe alors même que le périmètre de la branche demeure, somme toute, assez modeste dans l’idée que la FNATH se faisait d’une appréhension systémique de l’autonomie (cf. proposition de la FNATH : Réforme de l’autonomie. La Fnath prône une réforme systémique).

Des réponses apportées aux personnes handicapées bien loin des attentes et des besoins

S’agissant des réponses apportées aux personnes handicapées, elles sont atomisées, diffuses, éparses, sans aucune cohérence, et bien loin des attentes et des besoins des personnes, familles, aidants et du secteur.

Là où il était espéré une réponse systémique, c’est une politique de « saupoudrage »budgétaire qui est proposée.

Par ailleurs, il est inacceptable que les métiers de l’accompagnement du secteur handicap restent les « grands oubliés » des revalorisations adoptées en application des accords « Laforcarde ».

La qualité des accompagnements menacé

Au-delà d’une inégalité de traitement manifeste et injustifiable, c’est bien la qualité des accompagnements qui est immédiatement menacé aujourd’hui, sans évoquer même l’urgente question des conditions de travail dans ce secteur.

De l’analyse de la FNATH, le secteur « personnes âgées », s’il se trouve un peu plus favorisé, reste également sur un net constat d’insuffisance tant au plan politique que budgétaire.

Au plan politique, force est de constater que le primat du choix de vie, postulat du «virage domiciliaire », reste nié par une logique binaire, établissement ou domicile, qui ne se trouve toujours pas dépassée par ce PLFSS.

Pire encore, car on voit ressurgir le risque d’un retour en arrière de 50 ans avec cette césure entre les personnes âgées qui ne relèveraient « plus » que du soin et les autres.… en lieu et place d’un continuum que les parties prenantes au conseil de la CNSA avaient recherché dans leurs travaux ces dernières années.

Un fossé budgétaire entre les prévisions de dépenses et les préconisations de tous les rapports publiés

Au plan budgétaire, c’est un fossé entre les prévisions de dépenses et les préconisations de tous les rapports publiés ces dernières années que l’on se réfère au rapport de M. Dominique Libault ou de Mme Myriam El Khomri.

La représentation nationale doit savoir que l’ensemble des associations, fédérations, organismes gestionnaires ont exprimé, à ce propos, une immense déception, pour ne pas dire une froide colère devant l’ampleur des besoins non satisfaits par ce PLFSS.