Tout doit être sur la table, y compris l’amélioration des droits des travailleurs
Le Premier Ministre a annoncé hier que le gouvernement se donnait « jusqu’à la fin de l’année » pour simplifier le compte pénibilité, tout en soulignant qu’il n’avait pas l’intention de « revenir sur le principe » de ce dispositif et sur les droits acquis.
La FNATH, association des accidentés de la vie, est attachée à la prise en compte de la pénibilité au travail, qui se traduit par une forte inégalité devant l’espérance de vie selon les catégories socio-professionnelles. L’objectif du compte pénibilité est de prévenir l’usure par l’accès renforcé à des formations ou à la possibilité d’une réduction du temps de travail, mais aussi de garantir un départ en retraite légèrement anticipé. La FNATH note donc avec satisfaction que le Gouvernement ne souhaite pas le supprimer.
Le chef du gouvernement a annoncé un délai précis (« jusqu’à la fin de l’année ») pour simplifier ce compte. Toutefois, la réouverture de négociations entre les partenaires sociaux sur le sujet de la pénibilité laisse présager un retour en arrière voire un blocage total : la FNATH rappelle en effet que les partenaires sociaux n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur cette réforme, repoussant à de multiples reprises les calendriers de négociation fixés après la réforme des retraites de 2003.
A partir du moment où de nouvelles négociations s’ouvrent, la FNATH demande que tout soit mis sur la table des négociations, y compris l’amélioration des droits des travailleurs concernés. A l’heure actuelle, ce compte ne peut permettre au maximum de partir en retraite que deux ans avant l’âge légal… Pourtant, toutes les personnes usées et cassées par des conditions de travail pénibles sont exclues de leur entreprise bien plus tôt, dès la cinquantaine dépassée.
De plus, la FNATH, qui accompagne les personnes usées et cassées par des conditions de travail pénibles, demande à être entendue dans le cadre de ces négociations. La société civile passe aussi par les associations !