Alors qu’une proposition de directive concernant l’équilibre vie professionnelle – vie privée des parents et des aidants familiaux est en discussion au Conseil de l’Union Européenne, nos 51 associations représentant des millions de familles, de personnes en situation de handicap et de personnes âgées, sollicitent le président de la République pour la soutenir.
De l’accompagnement de la naissance à la vieillesse, en passant par celui de proches atteints de handicap ou de maladies invalidantes, la grande majorité des 550 millions de citoyens européens sont inexorablement concernés par la proposition de directive.
Le soutien de cette directive par la France constituerait un acte politique fort et concret et se traduirait en de véritables avancées sociales pour des millions de familles européennes, tout en préservant les budgets des Etats et offrant aux entreprises du continent une main d’oeuvre préservée.
Cette directive est économiquement soutenable car elle améliorerait le taux d’activité des femmes et des aidants familiaux. Les entreprises basées sur le continent européen bénéficieront enfin d’un vivier de talents plus vaste, d’une main d’oeuvre motivée et productive, ainsi que d’une baisse de l’absentéisme.
La contribution de l’emploi des femmes a de plus un impact positif sur la résolution des incidences du vieillissement de la population et constitue à ce titre une meilleure garantie de la stabilité financière des Etats membres. L’augmentation de l’emploi des femmes, de leurs revenus et la progression de leur carrière a un impact immédiat sur leur prospérité économique et sur celle de leur famille, sur leur inclusion sociale et sur leur santé.
En France, le taux de pauvreté des familles dont les deux parents travaillent est quatre fois moins élevé que celui des familles dont un seul parent travaille. L’enjeu de la conciliation est donc étroitement lié à celui de la lutte contre la pauvreté des enfants en France et en Europe. Nous vous prions de trouver en annexe à cette lettre les points principaux qui nous motivent à soutenir cette directive. L’appui de la France à cette directive est, à ce stade de son examen, fondamental. Réconcilier les citoyens avec l’Union Européenne constitue une urgence.