Depuis la pandémie de coronavirus le pays de Louis Pasteur a découvert  sa dépendance vis-à-vis notamment de l’Inde, de la Chine et des Etats-Unis qui lui fournissent 35% des matières premières utilisées dans la fabrication des médicaments.

Malgré les nombreux signalements pour risque de rupture depuis des décennies, les pou­voirs publics ont laissé faire… jusqu’au désastre actuel (près de 3 000 molécules en 2022) :

  • Un Français sur trois a déjà été confronté à une pénurie de médicaments,
  • 45% des personnes confron­tées à ces pénuries ont été contraintes de reporter leur traitement, de le modifier, voire d’y renoncer ou de l’arrêter,
  • 68% des oncologues consi­dèrent que ces pénuries ont un impact sur la vie à 5 ans de leurs patients,
  • Dans 30 % des cas, les pro­positions des industriels sont totalement insatisfaisantes ou inexistantes.

Cette dépendance provient de ce que depuis 40 ans les labos ont progressivement déloca­lisé là où le coût de production était le moins cher pour tenir leurs marges. Notamment parce que les gouvernements successifs ont misé sur une politique de prix bas sur les médicaments.

Sites de productions de subs­tances pharmaceutiques actives :

  • Inde : 4442
  • Chine : 2794
  • Etats-Unis : 599
  • France : 271 derrière la Suisse et Japon.

Avec une pénurie de méde­cins et de médicaments, le gouvernement peut-il nous sauver en sécurisant l’appro­visionnement des médica­ments dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 ?

Ce projet comportait en son article 30 une mesure exigeant. des industriels de garan­tir l’approvisionnement en médicaments affectés par ces pénuries et souvent moins rentables pour eux. Cette mesure courageuse a cepen­dant été retirée du texte sur lequel le gouvernement a engagé sa responsabilité, dans le cadre de l’application du 49-3.