L’exposition à la chaleur peut être à l’origine chez un individu d’effets sur la santé qui peuvent être graves (crampes, la déshydratation ou l’épuisement…)

La chaleur peut également agir comme révélateur ou facteur aggravant de pathologies préexistantes, essentiellement cardiorespiratoire, rénale, endocrinienne (diabète…).

La déshydratation et le coup de chaleur sont les risques les plus graves et peuvent conduire dans certains cas au décès.

12 accidents du travail mortels causés par la chaleur en 2020

En 2020, entre le 1er juin et le 15 septembre (dates de l’activation du Plan National Canicule), il y a au moins eu 12 accidents du travail mortels « en lien possible avec la chaleur »écrit précautionneusement Santé publique France, et qui ont été notifiés par l’inspection médicale du travail

Ces accidents du travail mortels sont survenus principalement à l’extérieur, « dont 5 en lien avec une activité d’agriculture ou de sylviculture ». Les victimes sont 11 hommes et 1 femme et sont âgés de 28 à 61 ans – l’âge médian étant de 48,5 ans.

Coup de chaleur, une urgence vitale

Le coup de chaleur peut survenir en cas d’exposition prolongée à des températures élevées. Le coup de chaleur est rare mais grave : il est mortel dans 15 à 25 % des cas.

Les signes d’alertes d’un coup de chaleur sont :

  • L’hyperthermie : température interne supérieure à 39 °C
  • La tachycardie : pouls rapide
  • Une respiration rapide
  • Des maux de tête
  • Des nausées, vomissements

Il peut aussi avoir des symptômes cutanés (Peau sèche, rouge et chaude, absence de transpiration) voire des symptômes neurosensoriels (confusion, comportement étrange, délire, voire convulsions, perte de connaissance éventuelle)

Dès que ces signes d’alerte sont détectés chez un travailleur exposé à la chaleur, il faut agir rapidement.

Le premier réflexe du collègue ou du secouriste doit être d’alerter ou faire alerter les secours extérieurs : Samu (15) ou numéro d’appel européen des services de secours (112).

Risques d’accident du travail

Un outil qui glisse des mains lorsqu’elles sont moites, la transpiration qui gêne la vue… : la chaleur peut ainsi entraîner des altérations fonctionnelles et générer des risques pour la sécurité.

Lors de l’exposition à la chaleur, des effets psychologiques/cognitifs sont également observés comme l’augmentation du temps de réaction, des erreurs ou omissions. Il est toujours plus difficile d’effectuer une tâche demandant de la précision et plus risqué de réaliser une tâche demandant un effort physique important dans une ambiance très chaude.

Dans un communiqué envoyé le 8 juin 2021, l’INRS « rappelle aux entreprises l’importance d’agir en prévention et de sensibiliser les travailleurs à la prévention de ces risques ». L’organisation du travail doit être revue, notamment en adaptant les horaires et en augmentant la fréquence des pauses dans une salle climatisée. Les travailleurs les plus exposés sont ceux travaillant à l’extérieur, comme les jardiniers, les salariés du BTP, les ouvriers agricoles, les employés d’entretien et de maintenance des bâtiments.

L’INRS met à disposition des entreprises de nombreux supports sur le travail par forte chaleur (dépliant, affiche, infographies, guide…), ainsi qu’un dossier.