Le 11 février, la FNATH a participé à la Conférence Nationale du Handicap (CNH). L’implication et la mobilisation du gouvernement a été importante et sans précédent puisque pas moins de 8 ministres étaient présents à cette conférence.

Un dossier de presse reprend les chantiers sur lesquels le gouvernement s’est engagé. La FNATH a sélectionné 8 points au cœur de ses préoccupations qu’elle suivra tout particulièrement.

1. L’emploi et le maintien dans l’emploi.

Avec un taux de chômage de plus du double de la population nationale, les personnes handicapées sont fragilisées pour accéder ou se maintenir dans l’emploi.

  • Le renforcement de l’accompagnement vers et dans l’emploi annoncé, doit s’accompagner de mesures concrètes comme l’augmentation du nombre signalement des personnes menacées de licenciement pour inaptitude ou pour les personnes en recherche d’emploi une meilleure prise en compte de leur besoin de compensation et une sensibilisation accrue des entreprises à l’embauche de personnes en situation de handicap.
  • L’accès à la formation des personnes handicapées indispensable pour qu’elles puissent se reconvertir ou accéder à l’emploi reste très disparate en fonction des régions.
  • Le suivi de la réforme de la DOETH (déclaration de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés) qui doit notamment renforcer l’implication des entreprises de 250 salariés et plus sera un des indicateurs de réussite.

2. L’AAH sortie du RUA.

La FNATH se félicite de l’annonce faite par le Président de la République de ne pas intégrer l’AAH dans le RUA. Toutefois, nous devrons être vigilants sur les ponts qui seront mis en place entre le RUA et l’AAH. Nous aurons aussi à donner notre avis sur le RUA pour les personnes en situation de handicap qui ne pourront prétendre à aucune autre prestation.

3.La prise en compte du handicap dans le système des retraites.

La pénibilité et la fatigabilité des personnes en situation de handicap devront être mieux prises en compte. Les propositions contenues dans le projet de loi ne sont pas suffisantes et la FNATH se mobilise pour faire évoluer la loi (voir amendements de la FNATH sur le site).

4. La mise en place d’un système d’information commun à toutes les MDPH à la fin du 1ier semestre 2020.

Ce système commun d’information devra permettre une harmonisation des pratiques sur le territoire national et aussi faciliter l’accès à l’information des personnes. La FNATH souhaite notamment que puissent figurer la liste des entreprises adaptées et des ESAT de l’ensemble du territoire et que les personnes puissent connaître le nombre de places disponibles ou les délais d’entrée dans un ESAT. Nous attendons aussi des informations globales sur les formations et les places disponibles dans les CRP (centre de rééducation professionnelle).

5.L’obtention de l’AAH dans un délai de 3 mois.

Le Président de la République s’est engagé sur l’atteinte de cet objectif en 2021. La FNATH s’appuiera sur son réseau territorial pour suivre cet engagement.

6.Une meilleure reconnaissance des proches aidants.

Trois annonces importantes soutenues par la FNATH :

  • L’indemnisation du congé de proche aidant
  • La défiscalisation et exonération totale de cotisations sur le dédommagement de l’aidant financé sur la PCH
  • PCH : l’aide à l’alimentation intègrera désormais dans son contenu la préparation du repas et la vaisselle.

7. Accélérer la mise en accessibilité universelle.

L’accent a été mis sur l’accessibilité physique et numérique. La FNATH attend des mesures concrètes sur l’accessibilité physique qui n’a que trop tardée à se mettre en place. L’accessibilité numérique accuse aussi un retard important. Nous constatons par exemple aujourd’hui que de nombreux sites permettant de faire des démarches administratives ou de rechercher un emploi ne sont pas accessibles aux personnes en situation de handicap.

8. Un numéro d’information unique à partir de janvier 2021.

A partir du 1ier janvier 2021 un numéro unique d’information le 360 sera mis à disposition de public. Objectif : « ne laisser aucune personne, aucune famille sans accompagnement ».