Initialement prévue pour le mois de juillet, l’annonce de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté a été faite par le Président de la République le 13 septembre, sous le slogan « Faire plus pour ceux qui ont moins ».

Dans son intervention, Emmanuel Macron part du constat  notamment que « notre modèle, malgré tout, s’il corrige un peu, s’il permet de mieux vivre et mieux que dans de nombreux autres pays, ne permet pas suffisamment de prévenir la pauvreté, ne permet pas suffisamment d’éradiquer la pauvreté ». Les enjeux de cette stratégie sont notamment de lutter contre la pauvreté et ses impacts dès le plus jeune âge (avec par exemple les repas à 1 euro), mais aussi et surtout de ramener les personnes vers l’activité. Le retour à l’emploi constitue de fait pour toutes les personnes la possibilité d’une insertion durable dans la société.

Revenu universel d’activité

Dans cette droite ligne, le président de la République propose ainsi la création du Revenu universel d’activité,  dont les contours restent à ce stade très flous. Si ce n’est l’objectif de simplifier l’accès aux droits en fusionnant un certain nombre d’aides et allocations. A ce stade, rien n’exclut que l’allocation aux adultes handicapés ne fera pas partie de ces allocations, bien qu’elle concerne le plus souvent des personnes qui sont dans l’incapacité de travailler. La logique même de ce revenu universel, très éloignée de celle qui sous-tendait celui proposé par Benoît Hamon, lors de la dernière campagne pour les élections présidentielles.

Par ailleurs, la revalorisation de la prime d’activité et de l’allocation aux adultes handicapés a été confirmée. Bien qu’importante, l’augmentation de l’AAH ne permettra pas à ses bénéficiaires de sortir du seuil de pauvreté.

Des réactions mitigées

Les réactions ont été pour le moins mitigées. Si les principales associations de lutte contre la pauvreté soulignent « discours respectueux » pour la Fondation Abbé Pierre  ou « une prise de conscience de la situation de la pauvreté en France » pour Emmaüs France , elles soulignent également des manques ou le fait que la mise en œuvre de ce plan va prendre du temps. « Or les pauvres n’ont pas ce temps », a souligné l’Armée du Salut.

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