De plus en plus de salariés, surtout depuis la crise sanitaire sont confrontés à une détresse psychologique au travail.

Plus grave encore, avec le déconfinement, les spécialistes craignent une augmentation des arrêts de travail dans les prochains mois.

Burn out, détresse psychologique…

Selon un sondage OpinionWay  pour le cabinet Empreinte Humaine, publié le 9 juin et réalisé dans le cadre d’un baromètre de la santé psychologique des salariés français, 44 % des salariés interrogés sont en détresse psychologique.

Chiffre plus inquiétant, deux millions de personnes seraient en burn out sévère

Car la crise sanitaire a épuisé beaucoup de salariés émotionnellement et le télétravail généralisé a développé chez certains un sentiment de « déshumanisation »

Un retour au bureau envisagé avec crainte

Le retour au bureau envisagé par de nombreuses entreprises est donc appréhendé avec crainte par les salariés.

Ainsi, un travailleur sur trois craint les retrouvailles avec ses collègues après plusieurs mois sans contacts. Quatre sur dix ont peur de ne pas pouvoir travailler aux mêmes horaires qu’avant.

Des directions aveugles devant l’état psychique de leurs salariés

Face à ces risques, les personnes sondées considèrent ne pas être assez soutenues.

Six salariés sur dix estiment en effet, que leur direction « ne se rend pas compte de l’état psychologique des salariés et n’agit pas en fonction », selon l’enquête.

80% des télétravailleurs souhaite continuer de travailler à distance

Si les salariés en télétravail sont plus nombreux à ressentir de la détresse psychologique que ceux qui travaillent en présentiel, ils privilégient toujours l’activité à distance après la crise. Ils sont quasiment 80 % à vouloir continuer de télétravailler entre un et trois jours par semaine », précise le sondage « 

Dépressions

Le sondage révèle aussi un taux de dépression nécessitant un accompagnement chez les salariés de 36 % (dont 21 % risquant une dépression sévère) et que 56 % des salariés au chômage partiel présentent un « risque dépressif ».

Parallèlement, 15 % des salariés disent avoir été absents pour raison de santé psychologique depuis un an. Et un quart disent avoir « peur de perdre leur emploi » (c’est le cas de 39 % de ceux en chômage partiel).

Les managers plus affectés par la burn-out

À noter que le burn out « concerne 1,5 fois plus les managers », ajoute Christophe Nguyen, à la tête de ce cabinet spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux, estimant qu’« avec de tels chiffres, dans un contexte de retour dans les bureaux, on peut s’attendre malheureusement à une nouvelle explosion des arrêts maladie dans les prochains mois ».