Les récentes déclarations du directeur général de l’Assurance maladie, notamment sur les indemnités journalières (Les Échos du 8/9/2024), comme les recommandations de l’Inspection générale des finances dans son rapport sur la revue de dépenses relative aux affections de longue durée font craindre le pire dans le prochain PLFSS pour 2025.

Si la réduction des déficits publics et l’efficience des dépenses de santé sont des objectifs partagés, force est de constater que ce sont les accidentés de la vie et les malades auxquels il est demandé de contribuer en procédant à des atteintes sans précédents à la protection sociale.

Le discours est toujours le même. Au lieu d’améliorer le dispositif sur certains points qui sont dénoncés depuis des années (conditions d’accès aux IJ trop sévères pour les travailleurs précaires, arrêts de travail de longue durée pour les seniors usés par le travail mais qui ne peuvent prendre leur retraite) on culpabilise les uns (avec les jours de carence) et explique qu’il faut rogner leurs droits pour améliorer la situation des autres.

Franchises pour les personnes en ALD

S’agissant des ALD, les vieux marronniers du libéralisme sont de retour avec des propositions qui se résument, en réalité, à introduire des franchises et un « bouclier » social y compris pour les personnes en ALD (alors qu’ils présentent un reste à charge important), à restreindre de façon substantielle la population en ALD et à fiscaliser les IJ.

Augmenter les recettes plutôt que de réduire les droits des assurés sociaux les plus malades.

Pas un mot sur les niches sociales dont bénéficient les grandes entreprises à travers les exonérations de charges sociales, sur la nécessité d’augmenter les recettes plutôt que de réduire les droits des assurés sociaux les plus malades. Pas un mot sur le choix politique de ce gouvernement de faire supporter à l’assurance maladie la note budgétaire du Covid au lieu de la faire porter par l’Etat.

La FNATH s’opposera à ces choix qui sont d’abord des choix idéologiques présentés comme des évidences et qui consistent, au final, à faire financer par les malades leurs dépenses de santé en réduisant la couverture sociale actuelle.

Mise à mal de notre modèle de protection sociale

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